49 rue Joubert 89000 Auxerre du mercredi au samedi de 14 h à 18 h entrée libre
Exposition du du 5 novembre au 18 décembre 2024
54 rue Joubert 89000 Auxerre du mardi au samedi de 14 h à 18 h entrée libre
Pour ce 3ème volet du dispositif Pôle position initié par le réseau Seize mille en faveur de la jeune création de Bourgogne Franche-Comté, le choix s’est porté sur 5 artistes issu.es des écoles d’art de Dijon et Besançon: Marie Follea, Éléa Fouchard, Anselme Sennelier, Louis Simonnet et Paul Tiberghien.
Leurs pratiques sont diverses tant au niveau des techniques utilisées (dessin, gravure, sculpture, céramique, peinture, photographie) que des thèmes abordés. Dès lors comment faire dialoguer leurs oeuvres dans les deux lieux où se déploie l’exposition, à Hors[ ]cadre et au Théâtre?
Dans les espaces du Théâtre sont mis en regard les oeuvres de Louis Simonnet et de Paul Tiberghien. Le premier évoque l’univers des vacances, tandis que le second s’intéresse au monde du travail. Rêve d’été, Parasols, Horizon de Louis Simonnet côtoient les Affiches de prévention du travail de Paul Tiberghien et leurs slogans humoristiques comme autant d’appels à la paresse.
A Hors[ ]Cadre sont réunis les dessins et céramiques de Marie Follea, les gravures et monotypes d’Éléa Fouchard et les sculptures d’Anselme Sennelier. L’utilisation de matières naturelles, telles que le bois, l’argile, et les notions de transformation et de métamorphose sont les liens pouvant être tissés entre les oeuvres.
Ainsi deux espaces et deux atmosphères se répondent dans cette exposition permettant de découvrir la richesse et la vitalité de la jeune création contemporaine.
Nathalie Amiot Directrice artistique de Hors[ ]Cadre, commissaire de l’exposition
Juliette Agnel, La Main de l’enfant, Arcy-sur-Cure, 2023, collection particulière
Exposition du 5 septembre au 19 octobre 2024
VERNISSAGE le 13 septembre à 18h
Hors[ ]Cadre et le Théâtre d’Auxerre s’associent pour présenter des oeuvres de Juliette Agnel, lauréate en 2023 du Prix Niépce Gens d’images.
Tandis qu’à Hors[ ]Cadre sont exposées des photographies de la série La Main de l’enfant créée dans la Grotte d’Arcy-sur-Cure, le Théâtre accueille des oeuvres plus anciennes réalisées au Mali, en Guinée, au Maroc, en Corée (Les Enfants de Bamako, Coréennes, Laps, Nocturnes..)
Hors[ ]Cadre 49 rue Joubert 89000 Auxerre Du mercredi au samedi de 14 h à 18 h Entrée libre
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Le Théâtre d’Auxerre Scène conventionnée d’intérêt national 54 rue Joubert 89000 Auxerre Du mardi au samedi de 14 h à 18 h Entrée libre
PROJECTION du film de Juliette Agnel Une émergence, déambulation, Arcy-Sur-Cure, 2024 le 12 octobre à 18h au Studio du Théâtre en présence de l’artiste
Dominique Lacoudre est né en 1966 à Périgueux. Il est diplômé de l’école des Beaux-arts de Nantes. Il vit et travaille à Nantes.
Le dessin est le medium de prédilection de Dominique Lacoudre, qu’il développe sous forme d’installations, en envahissant les murs des lieux d’expositions de ses différentes séries dans lesquelles il intègre parfois des vidéos, photographies, céramiques, confettis, figurines d’animaux… Chaque série répond à un protocole, un nouvel élément en entraînant un autre, sur le modèle de la comptine « Marabout bout de ficelle ». Les T’as pas tout dit, commencée en 1995, constitue une sorte de journal intime des états d’âmes de l’artiste, tandis que les Monstruosités de mes monstruosités sont mes monstruosités présente un personnage en proie à des monstres (protecteurs, joueurs, conviviaux…) émanant de son corps. Dans la série Régulièrement je me cache-cache, l’artiste intervient sur des autoportraits photographiques en camouflant grâce au dessin son visage et les parties visibles de son corps. Chaque nouvelle exposition, est l’occasion de réaliser des autoportraits dans les sites emblématiques des villes où il est invité, comme à Auxerre avec une série d’affiches qui sera diffusée dans les panneaux de la communauté de communes de l’Auxerrois au mois de juin 2024. Oscillant entre légèreté et gravité, solitude et multitude, l’œuvre de Dominique Lacoudre questionne la place de l’individu dans la société. Qu’en est-il de notre libre arbitre, du rôle de chacun et chacune face aux normes et diktats de la communauté ? Pour y répondre, l’artiste nous invite à retrouver notre part de rêve, d’enfance et d’espoir.
On est gourmand comme on est artiste, comme on est instruit, comme on est poète. Le goût, mon cher, c’est un organe délicat, perfectible et respectable comme l’œil et l’oreille. (Guy de Maupassant, Le Rosier de Madame Husson, 1887)
Autour de la table dressée de blanc se pressent mains et bustes. On échange, on s’affaire, on partage. Des plats débordent ou se vident au milieu des bouquets et des verres. Bien sûr ce n’est pas la Cène, ni les Noces de Cana, bien que les « repas blancs » de Martin Bruneau partagent avec eux l’expression d’une certaine convivialité, à la fois extraordinaire et banale. L’on songe davantage au Déjeuner sur l’herbe de Claude Monet (1865-1866) avec sa nappe blanche chavirée sur l’herbe ; au Repas de Paul Gauguin (1891) dans sa rigide composition ; à Cézanne et Morandi, auxquels Martin Bruneau emprunte la monumentalité des formes et la subtile délicatesse des tons ; aux aplats précipités de motifs chers à Matisse ; ou plus près de nous à la sobriété des Cocktails d’Alex Katz.
Mais ici, étonnamment, le cadrage ne retient rien de personne : à peine un avant-bras, un bout de chemisier, la naissance d’une nuque. Il exclut et maintient à l’écart. Ou plutôt il se resserre, non pas sur les convives mais sur ce qui les réunit. C’est qu’au-delà du sujet, la peinture de Martin Bruneau convoque un œil analytique et gourmand de peinture. Un regard mobile qui, du fond vers la forme, glisse et s’échappe de l’anecdote, comme guidé par une touche à vif et un sens aigu de la composition.
A travers toute la série, la dominance du blanc et le dépouillement minimisent en effet le contexte, tandis qu’un basculement de la perspective vient perturber l’agencement des plans. Dans certains grands formats la table semble se renverser à la verticale et dégager un large fond, contre lequel les objets s’apparentent à des signes abstraits, assemblés en une composition libre : un couteau comme un trait, le cerne d’un bord d’assiette, la grille d’un motif sur une cruche, un morceau de nourriture comme une éclaboussure, ailleurs un verre, comme un empâtement lumineux. Tout se vaut, tout est traité de la même manière dans une sorte de démocratisation de la surface. Loin d’être occulté, le médium se révèle sans fard, avec son épaisseur ou sa planéité. Dans sa tension, aussi, avec la présence d’objets identifiables, dont le modelé cherche tant bien que mal à rejouer l’illusion de la réalité. Entre réflexe de reconnaissance et expérience optique pure, Martin Bruneau assume une posture moderniste et réflexive, tout à la fois narrative et formelle, usant des procédés de la peinture pour critiquer la peinture elle-même, de l’intérieur (1). Disons, une peinture cousue de fil blanc, figurative certes, mais dont le caractère mensonger saute aux yeux et qui ne nous laisse aucun doute quant au fait que les couleurs proviennent bien d’un tube.
Alors, aux visiteurs trop hâtifs qui se satisferaient de l’image entendue d’un repas entre amis : attardez-vous ! Il faut que du temps passe pour que la réalité échoue. Que le ballet des mains se lie à celui des plats. Que tout s’amalgame et se réorganise : arabesques aux marges et diagonales au centre, méticuleux accords, bouquets de couleurs vives. Regardez comme on écoute. Et goûtez du bout des yeux le festin de la peinture.
Thibault Bissirier, juillet 2021
(1) Il faut ici entendre le terme de « critique » dans son acception la plus neutre, au sens d’examen, de commentaire, d’analyse. Sur ce point, voir notamment la réflexion de Clement Greenberg sur la place de l’auto-critique dans la peinture modernisme : « Modernist painting », 1960, Voice of America.
Quatrième cycle consacré à la vidéo d’artiste Projections nocturnes sur les fenêtres de Hors[ ]Cadre
visibles depuis la rue entre 18h et 22h30 du 20 janvier au 3 février
Semaine du 20 au 26 janvier : projection de la vidéo Rencontres de Kealan Lambert
Vidéo filmée au microscope numérique, l’œuvre de Keelan Lambert (2019-2020) « rassemble des organes sexuels de fleurs monoïques, dioïques ou hermaphrodites, recueillies autour de l’atelier » de l’artiste. Les pistils et étamines se rencontrent, « échangeant nectar et pollens par des contacts sensibles. Les diverses variétés utilisées s’émancipent de l’ordre naturel, offrant une richesse de formes et de couleurs. Les mouvements équivoques de ces corps à corps, ainsi que le référencement formel de ces tiges bourgeonnantes ou dômes turgescents empruntent aux codes des films érotiques. L’artiste souhaite activer en nous une « mémoire des fantasmes espérant motiver cette réconciliation attendue avec le vivant. »
Rencontre avec Kealan Lambert le samedi 20 janvier à 17h à Hors[ ]Cadre
Artiste franco-irlandais, Kealan Lambert est né en 1987 à Paris. Il travaille et séjourne entre la Bourgogne et Paris. Diplômé des Beaux-arts Paris 2012, il est le cofondateur depuis 2019 de la résidence d’artistes « le 47 » à Brosses (89).
Kealan Lambert puise son inspiration dans la contemplation, l’observation et l’étude de la nature. Il mêle dans ses installations art, philosophie, poésie, science et géopolitique, nous invitant à prendre le temps d’admirer la beauté de la nature et des éléments qui la composent. Lors de ses promenades, il collecte, cueille et récolte divers éléments qui constituent par la suite des collections aussi bien minérales que végétales, animales que artisanales, voire issues de la culture industrielle. L’artiste présente un espace aménagé nous proposant un nouveau choix de vie qui tend vers une « désanthropisation ». (Malory Puche)
https://www.instagram.com/kealanlambert/?hl=fr
Semaine du 27 janvier au 2 février : projection de la vidéo de Rituel de l’eau à Bhadreswar (Rishi’s Upanayanam)de Véronique Rizzo
L’œuvre de Véronique Rizzo (2023) est une vidéo ethnographique illustrant le Rite de l’Eau, l’un des rituels d’initiation d’un jeune brahmane, au Bengale.
Impressions bengali, une nuit au bord du Gange, les femmes s’occupent du rite de passage d’un jeune garçon qui aura lieu demain. Le fleuve cosmique coule en arrière-plan du village de Badreswar et elles vont chercher l’eau sacrée qui sera versée sur le jeune homme. Entourées de la forêt, au bord des petites retenues qui baignent le village, telles des « asparas déambulant sur terre », elles suivent une chorégraphie antique. Leurs chants se mêlent aux bruits de la nuit et la conque blanche résonne. Au milieu des lucioles et de la lumière dansante de la lune, le feu est allumé pour appeler les mondes invisibles et le rituel a lieu
Le Théâtre d’Auxerre et Hors[ ]Cadre renouvèlent leur partenariat en faveur de la jeune création de Bourgogne Franche-Comté avec l’exposition Pôle position #2, dispositif porté par le réseau Seize mille avec le soutien de la Drac Bourgogne Franche-Comté.
Au Théâtre, la peinture est particulièrement à l’honneur avec le travail de deux jeunes artistes Dijonnais : Sylvain Owelle et Élodie Armata, tandis que Cerize Fournier investit l’espace d’exposition de Hors[ ]Cadre avec un tout nouvel ensemble de sculptures et de céramiques réuni sous le titre WOW !
HORS [ ] CADRE
Exposition du 25 novembre 2023 au 13 janvier 2024 (fermeture du 27 au 30 décembre)
Hugo Duina et Laureline Lê travaillent à l’intersection des arts plastiques et du design.
Avec ALCHEMILLA, le duo s’attache à explorer le potentiel narratif de l’alchémille. Cette plante modeste, commune, habite pourtant l’imaginaire humain depuis des générations. Elle y tisse des liens nombreux, convoquant à la fois le griffon, l’hydrophobie, la ménopause et le parapluie.
À l’aide d’une presse, d’encres colorées et de plantes collectées par les artistes, vous pourrez réaliser une grande variété d’images, tout en explorant l’incroyable diversité formelle de la fl ore locale. N’hésitez pas à apporter vos propres fragments végétaux, frais ou secs, afin d’enrichir vos recherches !
Conférence
Parcours d’artistes
Mardi 10 octobre : 18h30 – 19h30
Lieu : Le Théâtre d’Auxerre
Entrée libre
Hugo Duina et Laureline Lê partagent les coulisses de leur pratique. En s’appuyant sur des images issues de leur travail, ils racontent les étapes de leur processus créatif. Selon les contextes, leurs médiums sont variés.
Cette diversité est rendue cohérente par leur approche, inlassable recherche de dialogue et de simplicité.