Des Lumières dans la nuit #3

Des Lumières dans la nuit #3


Troisième cycle consacré à la vidéo d’artiste 
Projections nocturnes sur les fenêtres de Hors[  ]Cadre
visibles depuis la rue entre 18h et 22h
du 21 janvier au 10 février



semaine 1 / du 21 au 27 janvier : projection de Canopée de Julie Ode Vérin
 rencontre avec Julie Ode Vérin le samedi 21 janvier de 14h à 18h à Hors[  ]Cadre

Les vidéos de Julie Ode-Verin interrogent et troublent la perception de nos environnements en jouant de rapports d’échelle et de gravité inversés. Intégrées à des installations ou à ses performances, elles font apparaître des mondes dont on ne discerne volontairement pas très bien les contours en utilisant des moyens tels que la microscopie. Le doute s’immisce ainsi dans le flou de la représentation et positionne le spectateur dans une peinture mouvante dont le sujet s’efface pour glisser vers la contemplation.

https://julieverin.fr/   


semaine 2 / du 28 janvier au 3 février : projection de Ombres du collectif Mulupam
rencontre avec les artistes le samedi 28 janvier à 17h à Hors[  ]Cadre


Depuis plus de 10 ans, ce collectif de trois artistes – Muriel Carpentier, Lucile Hoffmann et Pamela Dorival – multiplie et confond leurs imaginaires pour créer une entité artistique propre Mulupam. C’est justement la question de l’identité qui rassemble les trois plasticiennes. Avec Ombres, elles questionnent dans cette nouvelle création un sentiment universel et intense qui nous traverse, la peur. Celle qui peut nous faire perdre la maîtrise de notre corps et de notre esprit mais aussi nous donner le sentiment d’être invincible une fois dépassée. À six mains, Mulupam tisse une œuvre aux contours protéiformes.

https://mulupam.com/




semaine 3 / du 4 au 10 février :
projection de la vidéo Dans La boîte avec un morceau de ciel de Thomas Van Reghem
rencontre avec Thomas Van Reghem le samedi 4 février à 17h à Hors[  ]Cadre



Le voyage, empreint d’historicité et de spiritualité scientifique et esthétique, donne accès à un monde supérieur via des œuvres qui deviennent des passeurs. Je propose une œuvre nommée «Dans la boite noire avec un morceau de ciel». Elle est composée de vitraux désassemblés puis murés où j’ai fixé l’immuabilité céleste. Celui de battements d’ailes des canaris sur des traces de feux de cierges expirés, ceux-là mêmes qui prévenaient les mineurs du coup de grisou. Messager ou guide protecteur, le canari possède un don de clairvoyance qui lui permet, dans les profondeurs, de reconnaître ce qui se cache là-haut, par-delà les nuages. Si le canari respire ce gaz, s’agite ou meurt, l’homme saura que le temps lui sera compté pour se sauver. Mais au fond du trou, le canari n’est pas réduit à cet unique rôle d’annonciateur. Il est aussi, malgré lui, la représentation d’un ailleurs. Animal céleste, il rappelle au mineur l’infini monde qui l’attend à la surface. Cet oiseau est un pont vers un monde d’illusions. La représentation et son pouvoir artificiel permettent au mineur de s’échapper, de se priver de l’immédiateté du réel, pour se forger et se perdre un instant dans une autre réalité.


https://www.thomasvanreghem.com/