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Exposition du 10 février au 6 avril 2024
49 rue Joubert – 89000 – Auxerre
Du mercredi au samedi : 14h – 18h
Entrée libre
téléchargez le carton d’invitation ici
Autour de la table dressée de blanc se pressent mains et bustes. On échange, on s’affaire, on partage. Des plats débordent ou se vident au milieu des bouquets et des verres. Bien sûr ce n’est pas la Cène, ni les Noces de Cana, bien que les « repas blancs » de Martin Bruneau partagent avec eux l’expression d’une certaine convivialité, à la fois extraordinaire et banale. L’on songe davantage au Déjeuner sur l’herbe de Claude Monet (1865-1866) avec sa nappe blanche chavirée sur l’herbe ; au Repas de Paul Gauguin (1891) dans sa rigide composition ; à Cézanne et Morandi, auxquels Martin Bruneau emprunte la monumentalité des formes et la subtile délicatesse des tons ; aux aplats précipités de motifs chers à Matisse ; ou plus près de nous à la sobriété des Cocktails d’Alex Katz.
Mais ici, étonnamment, le cadrage ne retient rien de personne : à peine un avant-bras, un bout de chemisier, la naissance d’une nuque. Il exclut et maintient à l’écart. Ou plutôt il se resserre, non pas sur les convives mais sur ce qui les réunit. C’est qu’au-delà du sujet, la peinture de Martin Bruneau convoque un œil analytique et gourmand de peinture. Un regard mobile qui, du fond vers la forme, glisse et s’échappe de l’anecdote, comme guidé par une touche à vif et un sens aigu de la composition.
A travers toute la série, la dominance du blanc et le dépouillement minimisent en effet le contexte, tandis qu’un basculement de la perspective vient perturber l’agencement des plans. Dans certains grands formats la table semble se renverser à la verticale et dégager un large fond, contre lequel les objets s’apparentent à des signes abstraits, assemblés en une composition libre : un couteau comme un trait, le cerne d’un bord d’assiette, la grille d’un motif sur une cruche, un morceau de nourriture comme une éclaboussure, ailleurs un verre, comme un empâtement lumineux. Tout se vaut, tout est traité de la même manière dans une sorte de démocratisation de la surface. Loin d’être occulté, le médium se révèle sans fard, avec son épaisseur ou sa planéité. Dans sa tension, aussi, avec la présence d’objets identifiables, dont le modelé cherche tant bien que mal à rejouer l’illusion de la réalité. Entre réflexe de reconnaissance et expérience optique pure, Martin Bruneau assume une posture moderniste et réflexive, tout à la fois narrative et formelle, usant des procédés de la peinture pour critiquer la peinture elle-même, de l’intérieur (1). Disons, une peinture cousue de fil blanc, figurative certes, mais dont le caractère mensonger saute aux yeux et qui ne nous laisse aucun doute quant au fait que les couleurs proviennent bien d’un tube.
Alors, aux visiteurs trop hâtifs qui se satisferaient de l’image entendue d’un repas entre amis : attardez-vous ! Il faut que du temps passe pour que la réalité échoue. Que le ballet des mains se lie à celui des plats. Que tout s’amalgame et se réorganise : arabesques aux marges et diagonales au centre, méticuleux accords, bouquets de couleurs vives. Regardez comme on écoute. Et goûtez du bout des yeux le festin de la peinture.
Thibault Bissirier, juillet 2021
(1) Il faut ici entendre le terme de « critique » dans son acception la plus neutre, au sens d’examen, de commentaire, d’analyse. Sur ce point, voir notamment la réflexion de Clement Greenberg sur la place de l’auto-critique dans la peinture modernisme : « Modernist painting », 1960, Voice of America.
Des Lumières dans la nuit #4
Quatrième cycle consacré à la vidéo d’artiste
Projections nocturnes sur les fenêtres de Hors[ ]Cadre
visibles depuis la rue entre 18h et 22h30
du 20 janvier au 3 février
Semaine du 20 au 26 janvier :
projection de la vidéo Rencontres de Kealan Lambert
Vidéo filmée au microscope numérique, l’œuvre de Keelan Lambert (2019-2020) « rassemble des organes sexuels de fleurs monoïques, dioïques ou hermaphrodites, recueillies autour de l’atelier » de l’artiste. Les pistils et étamines se rencontrent, « échangeant nectar et pollens par des contacts sensibles. Les diverses variétés utilisées s’émancipent de l’ordre naturel, offrant une richesse de formes et de couleurs. Les mouvements équivoques de ces corps à corps, ainsi que le référencement formel de ces tiges bourgeonnantes ou dômes turgescents empruntent aux codes des films érotiques. L’artiste souhaite activer en nous une « mémoire des fantasmes espérant motiver cette réconciliation attendue avec le vivant. » |
Rencontre avec Kealan Lambert
le samedi 20 janvier à 17h à Hors[ ]Cadre
Artiste franco-irlandais, Kealan Lambert est né en 1987 à Paris. Il travaille et séjourne entre la Bourgogne et Paris. Diplômé des Beaux-arts Paris 2012, il est le cofondateur depuis 2019 de la résidence d’artistes « le 47 » à Brosses (89).
Kealan Lambert puise son inspiration dans la contemplation, l’observation et l’étude de la nature. Il mêle dans ses installations art, philosophie, poésie, science et géopolitique, nous invitant à prendre le temps d’admirer la beauté de la nature et des éléments qui la composent.
Lors de ses promenades, il collecte, cueille et récolte divers éléments qui constituent par la suite des collections aussi bien minérales que végétales, animales que artisanales, voire issues de la culture industrielle. L’artiste présente un espace aménagé nous proposant un nouveau choix de vie qui tend vers une « désanthropisation ». (Malory Puche)
https://www.instagram.com/kealanlambert/?hl=fr
Semaine du 27 janvier au 2 février :
projection de la vidéo de Rituel de l’eau à Bhadreswar (Rishi’s Upanayanam) de Véronique Rizzo
L’œuvre de Véronique Rizzo (2023) est une vidéo ethnographique illustrant le Rite de l’Eau, l’un des rituels d’initiation d’un jeune brahmane, au Bengale.
Impressions bengali, une nuit au bord du Gange, les femmes s’occupent du rite de passage d’un jeune garçon qui aura lieu demain.
Le fleuve cosmique coule en arrière-plan du village de Badreswar et elles vont chercher l’eau sacrée qui sera versée sur le jeune homme. Entourées de la forêt, au bord des petites retenues qui baignent le village, telles des « asparas déambulant sur terre », elles suivent une chorégraphie antique. Leurs chants se mêlent aux bruits de la nuit et la conque blanche résonne.
Au milieu des lucioles et de la lumière dansante de la lune, le feu est allumé pour appeler les mondes invisibles et le rituel a lieu
https://veroniquerizzo.com/
Élodie Armata, Cerize Fournier, Sylvain Owelle
Élodie Armata, 13-05-23, 2023
Exposition du 25 novembre 2023 au 13 janvier 2024
(fermeture du 27 au 30 décembre)
49 rue Joubert – 89000 – Auxerre
Du mercredi au samedi : 14h – 18h
Entrée libre
Exposition du 7 novembre au 19 décembre 2023
54 rue Joubert – 89000 – Auxerre
Du mardi au samedi : 14h – 18h
Entrée libre
Téléchargez les documents sur l’exposition :
communiqué de presse Cerize Fournier
texte-expo-pole position2-theatre
Laureline Lê & Hugo Duina
Hugo Duina et Laureline Lê travaillent à l’intersection des arts plastiques et du design.
Avec ALCHEMILLA, le duo s’attache à explorer le potentiel narratif de l’alchémille. Cette plante modeste, commune, habite pourtant l’imaginaire humain depuis des générations. Elle y tisse des liens nombreux, convoquant à la fois le griffon, l’hydrophobie, la ménopause et le parapluie.
Exposition du 06 septembre au 10 novembre
49 rue Joubert – 89000 – Auxerre
Du mercredi au samedi : 14h – 18h
Entrée libre
Exposition du 05 septembre au 21 octobre
54 rue Joubert – 89000 – Auxerre
Du mardi au samedi : 14h – 18h
Entrée libre
Parcours d’artistes
Mardi 10 octobre : 18h30 – 19h30
Lieu : Le Théâtre d’Auxerre
Entrée libre
Hugo Duina et Laureline Lê partagent les coulisses de leur pratique. En s’appuyant sur des images issues de leur travail, ils racontent les étapes de leur processus créatif. Selon les contextes, leurs médiums sont variés.
Cette diversité est rendue cohérente par leur approche, inlassable recherche de dialogue et de simplicité.
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Des Lumières dans la nuit #3
Troisième cycle consacré à la vidéo d’artiste
Projections nocturnes sur les fenêtres de Hors[ ]Cadre
visibles depuis la rue entre 18h et 22h
du 21 janvier au 10 février
semaine 1 / du 21 au 27 janvier : projection de Canopée de Julie Ode Vérin
rencontre avec Julie Ode Vérin le samedi 21 janvier de 14h à 18h à Hors[ ]Cadre
Les vidéos de Julie Ode-Verin interrogent et troublent la perception de nos environnements en jouant de rapports d’échelle et de gravité inversés. Intégrées à des installations ou à ses performances, elles font apparaître des mondes dont on ne discerne volontairement pas très bien les contours en utilisant des moyens tels que la microscopie. Le doute s’immisce ainsi dans le flou de la représentation et positionne le spectateur dans une peinture mouvante dont le sujet s’efface pour glisser vers la contemplation.
semaine 2 / du 28 janvier au 3 février : projection de Ombres du collectif Mulupam
rencontre avec les artistes le samedi 28 janvier à 17h à Hors[ ]Cadre
Depuis plus de 10 ans, ce collectif de trois artistes – Muriel Carpentier, Lucile Hoffmann et Pamela Dorival – multiplie et confond leurs imaginaires pour créer une entité artistique propre Mulupam. C’est justement la question de l’identité qui rassemble les trois plasticiennes. Avec Ombres, elles questionnent dans cette nouvelle création un sentiment universel et intense qui nous traverse, la peur. Celle qui peut nous faire perdre la maîtrise de notre corps et de notre esprit mais aussi nous donner le sentiment d’être invincible une fois dépassée. À six mains, Mulupam tisse une œuvre aux contours protéiformes.
https://mulupam.com/
semaine 3 / du 4 au 10 février :
projection de la vidéo Dans La boîte avec un morceau de ciel de Thomas Van Reghem
rencontre avec Thomas Van Reghem le samedi 4 février à 17h à Hors[ ]Cadre
Le voyage, empreint d’historicité et de spiritualité scientifique et esthétique, donne accès à un monde supérieur via des œuvres qui deviennent des passeurs. Je propose une œuvre nommée «Dans la boite noire avec un morceau de ciel». Elle est composée de vitraux désassemblés puis murés où j’ai fixé l’immuabilité céleste. Celui de battements d’ailes des canaris sur des traces de feux de cierges expirés, ceux-là mêmes qui prévenaient les mineurs du coup de grisou. Messager ou guide protecteur, le canari possède un don de clairvoyance qui lui permet, dans les profondeurs, de reconnaître ce qui se cache là-haut, par-delà les nuages. Si le canari respire ce gaz, s’agite ou meurt, l’homme saura que le temps lui sera compté pour se sauver. Mais au fond du trou, le canari n’est pas réduit à cet unique rôle d’annonciateur. Il est aussi, malgré lui, la représentation d’un ailleurs. Animal céleste, il rappelle au mineur l’infini monde qui l’attend à la surface. Cet oiseau est un pont vers un monde d’illusions. La représentation et son pouvoir artificiel permettent au mineur de s’échapper, de se priver de l’immédiateté du réel, pour se forger et se perdre un instant dans une autre réalité.
https://www.thomasvanreghem.com/
L’été culturel à Auxerre !
du 25 au 29 juillet
de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h
à la MJC d’Auxerre (5 impasse Saint-Pierre)
Julia Gault, La Sainte Victoire, 2015, bois brûlés, cendre, 210 x 340 x 230 cm
La sculpture expressive
L’artiste Julia Gault vous invite à créer une sculpture pour donner forme à un sentiment (rouge de colère, trembler comme une feuille, être aux anges…) ou au souvenir d’un évènement.
Familiarisez-vous avec différentes techniques de sculpture (moulage, empreintes, modelage, assemblage de matériaux divers),
découvrez sous forme de jeu les matériaux et leurs propriétés, utilisez l’expressivité de ces matériaux pour votre projet de sculpture en travaillant les notions d’opposition (lourd/léger, proche/lointain, ordre/ désordre…),
participez à une exposition collective pour mettre en valeur toutes les
sculptures qui auront été produites lors de cet atelier…
Ateliers gratuits, ouverts à tous et toutes,
dans la limite des places disponibles
Pas de connaissances ou prérequis artistiques nécessaires !
renseignements et inscriptions :
06 88 97 42 26 / contact@asso-horscadre.fr
Ces ateliers sont proposés par Hors[ ]Cadre
pour l’Été culturel 2022 en partenariat avec la MJC d’Auxerre
avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté.
Lycée Vauban des Métiers de l’Hôtellerie et de la restauration, Auxerre
Une résidence Excellence des métiers d’art
Coordonnée par Hors[ ]Cadre avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté
Cette restitution est le fruit d’un travail mené entre janvier et mai 2023, par la plasticienne Céline Cléron, avec les élèves et les enseignants du lycée Vauban des métiers de l’hôtellerie et de la restauration d’Auxerre, dans le cadre d’une résidence EMA (Excellence des Métiers d’Art) financée par la Drac Bourgogne Franche-Comté et coordonnée par Hors[ ]Cadre. Avec une pratique fondée sur le détournement d’objets, il était naturel que l’attention de Céline Cléron se porte sur les nombreux ustensiles présents dans les cuisines du lycée Vauban et notamment les planches à découper. Avec l’aide de Jolanta Anton, graveuse, l’artiste a réalisé une série d’estampes issues de ces supports entaillés, images mémoires des gestes des cuisiniers. Parce qu’il comporte de nombreuses similitudes avec le verre, un matériau que l’artiste affectionne, le sucre a donné lieu à de multiples recherches et expérimentations menées avec les élèves (incrustations d’images ou de fleurs, moulage…). Première artiste en résidence à investir la partie hôtellerie du lycée Vauban, Céline Cléron réserve aux visiteurs et visiteuses une surprise exposée dans l’une des chambres…
Céline Cléron, Sans titre, sucre coulé, 2023
Céline Cléron, Sans titre, impressions taille douce d’une planche à découper des
cuisines du Lycée Vauban (réalisée avec Jolanta Anton), 2023
Céline Cléron, Il suffira d’un cygne, pliage de serviettes, 2023
Regroupement pédagogique de Villeneuve Saint-Salves et Montigny-la-Resle
Une résidence territoriale d’éducation artistique et culturelle
Coordonnée par Hors[ ]Cadre avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté
Des formes qui n’existent pas
Télécharger le communiqué de résidence
Un projet de l’artiste Émilie Satre avec deux classes du Regroupement pédagogique de Villeneuve Saint-Salves et Montigny-la-Resle (1 classe de grande section, CP, CE1 et 1 classe de CE2,CM1,CM2)
L’objet de cette résidence a été de chercher avec les élèves des formes qui n’existent pas. L’idée était de déjouer des attendus de création pour voir comment le hasard, l’accident, le jeu peuvent permettre de générer, d’inventer de nouvelles formes. Les élèves ont été amenés à réfléchir à l’inédit d’une forme et à son impact visuel, sa persistance. Cette réflexion permet d’envisager la création artistique non pas comme une représentation mais comme un jeu de formes et de couleurs avec leur vie propre, leur identité et leur pouvoir de suggestion propre. Ainsi ils-elles ont réfléchi aux différents caractères de lignes et de formes (brisées, incisives, tortueuses, rythmées, douces, calmes, agitées, régulières, irrégulières, stables, instables) et y ont associé des sensations. Ce projet est relié à l’apprentissage de l’écriture pour les niveaux CP-CE1 avec la réalisation de faux alphabets et d’écritures cryptées, graphismes. Avec les plus grands, la réflexion est élargie à la signalétique, au code visuel, à la rythmique visuelle, à l’impact de certaines formes (marques commerciales, sigles…)
Fabrication de formes composites à partir :
– d’ombres
– d’empreintes d’objets
– d’outils de dessins (règles, perroquets, compas …)
– pochoirs ou emporte-pièces
– assemblage de formes géométriques
– gribouillages, dessin libre
– sérigraphie
Montigny-la-Resle
Villeneuve Saint-Salves
Une résidence territoriale d’éducation artistique et culturelle
Coordonnée par Hors[ ]Cadre avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté
Herbin à l’école
Un projet de l’artiste Loredana Rancatore avec deux classes de l’école de Coulanges-sur-Yonne (1 classe de CE2-CM1-CM2 et 1 classe de CE1-CE2)
Le projet de l’artiste Loredana Rancatore consiste à réaliser avec les élèves deux peintures murales sous le préau de l’école à partir de l’alphabet plastique d’Auguste Herbin. Auguste Herbin a conçu en 1946 un alphabet plastique où Il associe à chaque lettre des formes géométriques et des couleurs aux tonalités différentes. Ainsi, chacun de ses tableaux est porteur d’un mot, exprimé de façon abstraite. Sur ce principe chaque classe a choisi une phrase : Les CE2-CM1-CM2 : « seul on va plus vite, ensemble on va plus loin » Les CE1-CE2 : « il en faut peu pour être heureux, il faut se satisfaire du nécessaire » Ces phrases ont ensuite été retranscrites selon l’alphabet d’Herbin par les enfants sous forme de maquettes, réalisées avec des papiers colorés, qu’ils-elles ont peints, découpés puis agencés en compositions abstraites. Ces deux maquettes sont ensuite transposées sur les 2 murs se faisant face sous le préau, préalablement peints en blanc par les services techniques de la ville. Les élèves de chaque classe se succèdent par petits groupes, chacun-chacune prépare les couleurs pour créer la tonalité adéquate puis peint la forme colorée correspondante sur le mur
Ecole de Domats
Une résidence territoriale d’éducation artistique et culturelle
Coordonnée par Hors[ ]Cadre avec le soutien de la DRAC Bourgogne Franche-Comté
De la plante au papier
Résidence territoriale d’éducation artistique et culturelle de Sandrine Beaudun
A l’école de Domats
Entre mars et juin 2023, l’artiste Sandrine Beaudun a élaboré un projet de résidence avec deux classes de l’école de Domats (du CP au CM1) intitulé de la plante au papier. Il s’agissait de créer avec les élèves des formes collectives en papier à partir de deux plantes : le Lokta*(couleur beige) et le Kozo** (couleur blanche). Guidés par l’artiste, les élèves ont rencontré ces fibres végétales, en plongeant leurs mains dans des bacs où elles ont été au préalable mélangées à de l’eau. Avec un tamis, ils ont recueilli ces fibres pour créer des bols ou des feuilles de papier. En déposant la matière sur une plaque de verre, ils ont pu la travailler à l’aide de différents outils afin de créer des plis, des rainures, des ouvertures. Toutes les feuilles réalisées par un groupe d’élèves ont été associées pour créer une œuvre collective. L’ensemble des travaux ont été présentés lors de la restitution qui s’est déroulé le 5 juin 2023 au collège de Saint Valérien en présence des élèves et des familles.
*Lokta (beige)
C’est un arbuste de 1,50 m à 4 m de haut, dont l’écorce des rameaux contient des fibres végétales appropriées à la fabrication de papier artisanal traditionnel.
**Kozo (blanc)
Traditionnellement, cet arbuste est appelé kozo au Japon. Il sert à fabriquer un papier très fin à partir de l’intérieur de son écorce, le wagami. Il sert ainsi à fabriquer différents types de papier.
« Dans le cadre de cette résidence d’éducation artistique et culturelle, j’aimerais créer un rapprochement entre deux termes a priori éloignés, que sont le cahier d’écolier et la technique du filet noué. Le premier est plutôt réservé aux jeunes générations, quand la seconde évoque l’atmosphère silencieuse et immobile d’une demeure ancienne. Il me semble pourtant possible de leur trouver des territoires communs et de les observer ainsi, l’un comme l’autre, d’un oeil neuf et curieux.
Tous deux sont caractérisés par le motif de la grille : carreaux et mailles offrent un cadre structurant qui conditionne le tracé en même temps qu’il l’autorise. Ils impliquent également un rapport au temps très spécifique, où la concentration, la patience et l’application chicanent avec la rêverie, l’ennui et la distraction. D’ailleurs, les formes géométriques ou répétitives griffonnées machinalement dans les marges – carreaux noircis, spirales et autres fleurettes – ne rappellent-elles pas la régularité d’un point de croix ou d’une frise brodée ? ».
Les réalisations des élèves ont été exposées à Hors[ ]Cadre du 21 au 28 mai 2022
voir l’article dans le menu exposition
Résidence de Nicolas Simarik au lycée Vauban d’Auxerre, des métiers de l’hôtellerie et de la restauration et des carrières sanitaires et sociales.
Résidence Excellence des métiers d’art, coordonnée par Hors[ ]Cadre avec le soutien de la Drac Bourgogne Franche-Comté (janvier-mai)
En résidence au lycée Vauban d’Auxerre, l’artiste Nicolas Simarik a travaillé en étroite collaboration avec les enseignants et les élèves (section cuisine et section sanitaire et social). Ensemble ils ont conçus des tables insolites : table lumière et table bouteille vodka (table de la paix) sur lesquelles ont été servies des repas originaux lors de la restitution qui s’est déroulé au lycée le 19 mai 2022.
Nicolas Bralet en résidence à l’école élémentaire Renoir, Auxerre, résidence territoriale d’éducation artistique et culturelle, coordonnée par Hors[ ]Cadre, avec le soutien de la Drac Bourgogne Franche-Comté
La forêt des prénoms, oeuvre réaliséé par Nicolas Bralet à partir des spectrogrammes des prénoms des élèves de l’école Renoir d’Auxerre
Gaëlle Cognée en résidence au Lycée Vauban, Auxerre, lycée des Métiers de l’hôtellerie et de la Restauration, Résidence excellence des Métiers d’art, coordonnée par Hors[ ]Cadre, avec le soutien de la Drac Bourgogne Franche-Comté (janvier-mai 2021)
https://www.facebook.com/horscadreauxerre/videos/806787403610224
Tournage d’une scène du film de l’artiste Gaëlle Cognée, au lycée Vauban, Auxerre
photographies Gaëlle Cognée
4 résidences d’artistes dans les établissements scolaires de l’Yonne en cours ! Coordonnées par Hors[ ]Cadre et financées par la Drac (Ministère de la culture) et le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté (dispositif artistes plasticiens au lycée), ces résidences visent à sensibiliser les élèves à la création contemporaine grâce à la présence d’un(e) artiste dans leur établissement menant un projet artistique avec eux…
Karine Bonneval au Lycée des Métiers Vauban d’Auxerre
Résidence excellence des métiers d’art financée par la Drac Bourgogne Franche-Comté
Janvier-février-mars 2020
https://www.karinebonneval.com/
26 novembre 2020 : Performance de fin de résidence : « Manger et écouter »
photographie Karine Bonneval
photographie Karine Bonneval
photographie Karine Bonneval
photographie Karine Bonneval
Jeudi 26 novembre, à l’heure du déjeuner, Karine Bonneval a réalisé au restaurant d’application du lycée Vauban, sa performance culinaire et artistique Manger et écouter la terre, fruit du travail qu’elle a mené tout au long de sa résidence avec les élèves de 1PRO2, TPRO2 et TSPVL, dans le cadre des enseignements de Clément Voisin, Nathalie Eaton, Sabrina Leproust et Frédéric Benucci.
Manger et écouter la terre est une installation, à la fois gustative et sonore, composée de sculptures aux formes organiques et végétales d’où émergent des sons de différents sols enregistrés par l’artiste et d’un paysage comestible avec des matières, des textures, des couleurs évoquant la terre. Pour élaborer ces mets l’artiste a travaillé en étroite collaboration avec les enseignants et élèves dans les cuisines du lycée, afin de créer de nouvelles recettes étonnantes comme des meringues noires par exemple !
Pour ancrer son projet dans le territoire, Karine Bonneval a façonné les assiettes des convives avec des échantillons de terre prélevés sur les 7 terroirs de l’Yonne.
Les élèves et enseignants de la filière sanitaire et sociale n’ont pas été oubliés, ils se sont impliqués dans le projet en préparant une animation, un quizz autour de la terre qu’ils ont présenté à la fin du repas, ils ont également réalisé le graphisme des menus.
Bravo à Karine Bonneval, aux enseignants et aux élèves pour ce très beau moment ! Quelle belle résidence !
Anaïs Lelièvre à l’école de Villefranche Saint-Phal
du 9 au 20 mars 2020
Résidence territoriale d’éducation artistique et culturelle financée par la Drac Bourgogne Franche-Comté
http://www.anaislelievre.com/
juin 2020 : fin de la résidence
les élèves évoluent dans Stratum, l’oeuvre réalisée avec Anaïs Lelièvre
Comme si c’était un château
Je reconnais ma maison
Pleins de morceaux
De l’eau
Des cailloux
De la pierre
Cache-cache
On peut jouer
Des montagnes
De l’herbe
Partout
On pourrait construire
Pas fini
Il manque le toit, comme un abri
Pas plus grand que nous
Il faut la protéger
Il faut protéger la maison des faux voleurs
Il peut se casser
Une nouvelle maison avec les morceaux de pleins de maisons
On dirait de la glace
Chausson de lutin
Camping-car, caravane
Maison qui se transporte
Une tente – les indiens
Le vent – les 3 petits cochons
Ma maison est solide
C’est ma maison préférée parce qu’elle a une cheminée, beaucoup de fenêtres, une fenêtre ronde,
un ascenseur
Immeuble
On peut mettre beaucoup de gens dedans
Comme un sapin
Pas solide mais on peut bouger, changer les murs
Maison vivante
Maison d’une sorcière, toute cassée, tordue, comme n’importe quoi
Une baleine
Une ancre de bateau
Le bout d’une forme qui a été découpée et mise à l’envers
Monde bizarroïde
Forme que l’on peut déplacer sur la structure pour la modifier
Maison démontable
Maison en pâte à modeler que l’on peut faire et défaire
Ça tient « hyper bien » même si on donne un coup de pied… Pourquoi ?
C’est emboité, encoché, encastré donc solide
Moi j’adorerai vivre dedans parce qu’il y a des coins et recoins pour se promener
On peut se faufiler comme une petite souris
J’aime bien car cela me fait penser à un château, ça c’est mon domaine
C’est grand et il y a beaucoup de fenêtres
C’est rigolo, il y a plein de trous pour se voir
Comme un puzzle
Ce serait bien pour les chats
Les pièces au sol, ça monte et ça descend comme un escalier
J’ai peur que cela s’écroule si je vis dedans
Maison collectivité
Ça se termine jamais
Réaménager
Les formes sont assez imaginaires
Nous pouvons mettre les maisons les unes dans les autres
Une ville
Rassembler les morceaux pour faire plus grand
Jamais fini
Maison qui bouge
Pierre de schiste rapetissée et agrandie
Une maison hantée
Pas d’ouverture
On n’a pas fini la maison
Dedans il y a plein de monstres, de toiles d’araignées, de fourmis
Maison qui parle : « ils sont rentrés »
On peut remettre les formes où elles étaient
La maison d’un fantôme
On a tout déformé, transformé
On a créé des choses ensemble
On les a améliorées
On peut les bouger, les mettre où on veut
On peut remettre les formes où elles étaient
Vendredi 13 mars 2020
Anaïs Lelièvre termine sa première semaine de résidence à Villefranche Saint-Phal, avec des élèves et des enseignants motivés, heureux de participer à ce projet artistique dans leur école. La forme hybride réalisées à partir des récits et des dessins- collages de chaque élève commence à se déployer dans l’espace…Une maison commune qui va unir toutes ces jolies têtes blondes éparpillées dans les villages alentours et qui vivent souvent seuls avec leur famille, sans voisin !
Tout le monde s’affère, coupe, colle des fragments de papier au motif de pierre de schiste…
La deuxième semaine est malheureusement reportée, la fermeture des écoles ayant été annoncée le jour-même…Un beau projet dont il nous tarde de voir la suite…
bravo les enfants, bravo Anaïs, bravo aux enseignantes, merci à Monsieur le Maire pour son accueil
et on espère tous vous revoir bientôt…
Benedetto Bufalino en résidence dans 2 lycées de l’Yonne : le lycée La Brosse à Venoy et le lycée Louis Davier à Joigny
Dispositif « Artistes plasticiens au lycée »
financé par le Conseil Régional de Bourgogne Franche-Comté (de janvier à mai 2020)
https://www.benedettobufalino.com/
Merci aux artistes, aux équipes enseignantes, aux élèves et à nos partenaires financiers !
Résidences territoriales d’éducation artistique et culturelle
2018-2019
Hors [ ] Cadre a candidaté pour les Résidences territoriales d’éducation artistique et culturelle mises en places par la Drac Bourgogne Franche Comté et le Rectorat de l’Académie de Dijon.
Durant l’année scolaire 2018-2019, Hors [ ] Cadre assure la coordination de deux résidences, l’une à l’école élémentaire de Toucy et l’autre au collège Mallarmé de Sens. Deux artistes ont été choisis par une commission réunie dans chacun des établissement, parmi des dossiers proposés par Hors [ ] Cadre : Etienne de France à été sélectionné par l’école de Toucy et Clémentine Carsberg par le collège Mallarmé de Sens. Ils ont chacun 60 heures pour mener un projet artistique avec les élèves.
Clémentine Carsberg au collège Mallarmé de Sens
http://www.documentsdartistes.org/artistes/carsberg/repro.html
Clémentine Carsberg vit à Marseille et a décidé de mener sa résidence sur deux séquences : du 20 au 23 novembre et du 18 au 21 décembre 2018.
Clémentine Carsberg travaille le volume et les installations in situ . Le collège a mis à sa disposition un grand espace atelier situé au rez de chaussée qui sera ouvert aux élèves. Fabrice Manche, le professeur d’arts plastiques a souhaité impliquer plus particulièrement les élèves de 3ème, car leur programme l’oeuvre et l’espace entre pleinement en écho avec la démarche artistique de l’artiste.
Premier jour : 20 novembre, Clémentine Carsberg visite le collège : elle découvre avec émotion les petites affiches de bienvenue réalisées par les élèves qu’ils ont collées dans les couloirs à son attention… Enfin les élèves rencontrent l’artiste qui leur parle de sa démarche artistique. Clémentine se présente aussi aux enseignants en salle des professeurs et s’installe dans l’atelier…
Deuxième semaine d’intervention : 18-21 décembre 2018
Réalisation de l’oeuvre Des Marquages avec les élèves de 6e, 5e, 4e, 3e du Collège Mallarmé de Sens
De retour dans son atelier à Marseille, Clémentine Carberg a imaginé le projet Des Marquages : son attention s’est portée sur les marquages au sol présents dans les différents espaces extérieurs de l’établissement (rangement par classes, chemin pour les vélos, indication de sécurité). Ces lignes, traces, chiffres, rappellent les jeux d’enfance comme la marelle. Ce détail, associé à d’autres inspirations liées tant aux lieux, qu’à leurs usages et qu’à leurs usagers ont permis de faire germer l’idée de reporter au sol des tracés reprenant de manière simplifiée les structures des bâtiments donnant sur une des cours du collège (celle utilisée par les plus jeunes, 6e et 5e).
Lors de sa deuxième semaine de résidence, du 18 au 21 décembre elle a réalisé avec l’aide de plusieurs classes 5e, 4e, 3e, et de leur professeur d’arts plastiques, l’œuvre Des Marquages, dans cette cours du collège. Avec l’artiste, les élèves ont reporté sur le sol à la craie, les silhouettes des bâtiments entourant la cour. Ils ont dû se confronter à l’architecture de leur collège, étudiant les dimensions, les proportions, en essayant de déduire les mesures des murs, portes, fenêtres. Ces lignes ont ensuite été repeintes par l’artiste pour que le dessin puisse durer dans le temps.
L’œuvre a été inaugurée le vendredi 21 décembre en fin de matinée, en présence de tous les délégués d’élèves de chaque classe, des représentants du collège (personnels, enseignants) et d’élus de la ville de Sens.
Etienne de France à l’école élémentaire de Toucy
http://www.etiennedefrance.com/
Cette résidence a débuté en octobre 2018 et implique deux classes de CM2.
L’artiste a orienté le projet sur le paysage et les rapports que l’homme entretient avec un territoire.
jeudi 18 octobre 2018, deuxième jour de résidence, Etienne de France accompagne les élèves au bord de l’étang à Toucy pour une séance de dessin